THỨ TƯ,NGÀY 22 THÁNG 4, 2020

Partager le quotidien d’une famille pe?ruvienne, financer 1 dispensaire au Cambodge ou aider une e?cole au Burkina Faso .

Bởi Nguyễn Hoàng Phong

Cập nhật: 08/02/2022, 10:41

Partager le quotidien d’une famille pe?ruvienne, financer 1 dispensaire au Cambodge ou aider une e?cole au Burkina Faso .

Diverses tour-ope?rateurs proposent des se?jours e?quitables et solidaires.

Enque?te sur une option touristique qui connai?t. certains de?rives.

Pecher au lac Titicaca en compagnie d’un Indien quechua ; de?couvrir des lieux secrets des quartiers de Lima, guide? par l’un de ses habitants ; partager le quotidien d’une maisonne?e pe?ruvienne et participer a? la pre?paration d’un lomo saltado, un mets a? base de b?uf saute?. Voici quelques-unes des expe?riences que l’association Terres des Andes propose a? ses clients depuis 2011. «Nous voulons qu’ils soient rec?us en amis, presque comme des membres d’une famille», expliquent ses fondateurs, Romain Eliot et Jean Llonguet. Mes deux compe?res ont d’ailleurs ba?ti leur offre autour des relations qu’ils avaient noue?es eux-me?mes au cours de leurs pe?riples en Ame?rique latine. «Il s’agit d’un mode de week-end atypique qui met l’accent sur l’accueil et le contact avec les populations», pre?cisent-ils. Ce n’est jamais sa seule singularite?. Car une fois de?duit le cou?t du transport ae?rien, qui repre?sente pre?s une moitie? de son tarifs, l’association redistribue la quasi-totalite? du montant du se?jour : 30 % reviennent a toutes les prestataires locaux, 10 % contribuent a? soutenir des projets au sein des pays de destination (comme, des programmes de conservation d’la biodiversite? en Equateur), ainsi, 6 % financent l’ONG bambins des Andes qui accueille dans ses e?coles de jeunes Pe?ruviens en difficulte?. Terres des Andes n’est jamais un cas isole? : tel quatorze autres tour-ope?rateurs franc?ais, cette agence est membre de l’Association pour un tourisme e?quitable et solidaire (Ates), cre?e?e ils font www.datingrating.net/fr/sites-de-rencontre-introvertis dix annees. Son but reste «de placer l’homme et la rencontre au c?ur du voyage, tout en s’inscrivant dans une logique de de?veloppement du territoire ainsi que coope?ration internationale.»

J’ai pre?occupation n’est nullement neuve.

De?s les anne?es 1980, l’e?crivain et diplomate Ste?phane Hessel de?nonc?ait nos effets nocifs du tourisme de masse qui «fait de?ferler dans des pays en gali?re pre?pare?s a? nos recevoir des personnes mal pre?pare?s a? les visiter, transformant ainsi leurs ho?tes en bestioles de zoo». Face a? ce constat, il pro?nait un «tourisme alternatif» centre? via le respect de l’autre, le dialogue avec les cultures et le progre?s e?conomique. Trente-cinq ans prochainement, la question est plus que pas d’actualite? : tous pays confondus, le nombre de voyageurs est passe? de 278 millions en 1980 a? 1 milliard en 2015, ainsi, devrait atteindre 1,5 milliard en 2020, d’apri?s l’Organisation mondiale de ce tourisme (OMT). Cette croissance est certes cre?atrice de richesses : le milieu, qui pe?se 10 % du PIB mondial, reste l’une des premie?res activite?s de la plane?te et repre?sente la source principale de devises pour 46 des 49 nations les moins avance?es. «Mais a? quoi un sert cet argent ? s’interroge l’e?conomiste Bernard Scheou. A se de?velopper ou a? enrichir deux personnes ?» Dans son livre Du tourisme durable au tourisme e?quitable, publie? aux e?ditions De Boeck, le chercheur souligne que 80 % des populations qui vivent dans une extre?me pauvrete? habitent dans treize pays du monde, bien que dix d’entre eux be?ne?ficient d’un important secteur touristique. Cette activite? ?peut constituer, Dans les faits, un facteur d’appauvrissement relatif, explique l’auteur : «En provoquant une hausse des tarifs, elle empe?che les habitants d’acce?der a? certains marchandises de base.» Sans parler des de?rives, comme ces villages de pe?cheurs de?place?s Afin de construire des ho?tels de luxe i  propos des plages de Malaisie, ou ces rizie?res de Birmanie transforme?es en bases nautiques.

Pour e?viter ces de?rapages, l’OMT a adopte? en 1999 1 «code mondial d’e?thique du tourisme». Le but : «contribuer a? maximaliser les effets be?ne?fiques de votre industrie, bien en limitant le plus possible ses incidences ne?gatives». L’organisation internationale de?signe sous le terme de «tourisme durable» cette approche plus «morale», qui repose sur des piliers : «Exploiter de fac?on optimale les ressources de l’environnement, respecter l’authenticite? socioculturelle des communaute?s d’accueil et offrir a? chacune des parties prenantes des points forts socio-e?conomiques.» Aujourd’hui, le consensus est tel en faveur de ce code e?thique que J’ai majorite? des tour-ope?rateurs s’en re?clament. Mais ne s’agirait-il gui?re la? d’une strate?gie de marketing visant a? conforter leur image et a? satisfaire sa bonne conscience de leurs clients ? Mes enque?tes de l’Agence de l’environnement ainsi que la mai?trise de l’e?nergie (Ademe) semblent infirmer cette the?se : en fonction de elles, en 2006, 36 % d’une dizaine de milliers de campagnes publicitaires mene?es par les voyagistes franc?ais s’e?taient re?ve?le?es mensonge?res. En 2015, ce taux n’e?tait plus que de 7 %.

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