THỨ TƯ,NGÀY 22 THÁNG 4, 2020

“Tant que je serai noire”, le podcast qui decortique le (non-)desir d’enfant des femmes noires

Bởi Nguyễn Hoàng Phong

Cập nhật: 02/10/2022, 02:12

“Tant que je serai noire”, le podcast qui decortique le (non-)desir d’enfant des femmes noires

“Tant que je serai noire, serai-je mere ?” Avec cette question sensee, Tsippora leve bien des tabous autour une maternite.

La jeune femme a cree le podcast eponyme en 2020. Une maniere, nous explique-t-elle, de tendre le micro a toutes les concernees. Aux femmes noires ayant des bambins, a celles qui en veulent, a celles qui ne vont pas pouvoir pas en avoir. A celles qui, a son image, n’en veulent nullement. “Questionner ensemble le desir et non-desir d’enfant”, signe-t-elle.

Avec une bienveillance communicative, l’integralite des lundis et pour la deuxieme saison deja, elle ouvre la voie a ces recits pluriels – 1 terme auquel celle-ci tient – qui au-dela d’inviter leurs autrices a se confier, a se liberer, permettront a toutes les auditrices de s’identifier. “A le pc si l’on parle de non-desir d’enfant, on voit souvent analogues personnes, qui seront principalement des dames blanches”, constate Tsippora. Tant que je serai noire incarne donc cet espace “safe” qui manquait tant. Et elle insiste : reste destine aux oreilles de l’ensemble de et l’ensemble de.

Au fil de la discussion passionnante via portable, on a echange sur ce qui l’a poussee a se lancer, des stereotypes dont sont victimes ces dames noires quand il s’agit de “faire famille” et l’essentielle notion de transmission chez nos individus issues de l’immigration. Entretien.

Terrafemina : Comment et pourquoi est ne Tant que je serai noire ?

Tsippora : En 2019, je venais d’arriver a Paris et j’avais la volonte d’entamer une nouvelle vie. Ca passait par exemple par commencer une therapie puisque, ne voulant gui?re d’enfant, J’me demandais si j’etais normale. Les ami·e·s proches l’acceptaient, la famille plus ou moins, mais je ne voyais nullement beaucoup de femmes autour de moi – des femmes noires de surcroit – qui l’assumaient.

La therapeute que j’ai consultee m’a dit que la totalite des sujets que j’abordais avec elle tournaient autour une maternite. Je lui ai partage ma volonte de lancer une plateforme Afin de amener ce non-desir d’enfant, justement. Seulement, plus on avancait, plus elle m’encourageait a voir plus large, et a interroger toute la notion de desir d’enfant. Que ce pourrait i?tre fort interessant d’avoir le avis d’une femme qui n’en souhaite jamais. Et c’est de la qu’est nee votre option de coder un podcast.

J’adorais deja votre format. Notre Poudre, de Lauren Bastide, surtout. J’aimais bon nombre ce cote recit intimiste, bienveillant, sa facon de montrer que chaque copine est differente. J’me suis lancee tel ca, en janvier 2020. J’ai ete tres vite surprise d’observer le nombre de femmes qui voulaient y participer, car toutes celles que l’on entend ou presque se paraissent portees volontaires.

Au fur et a mesure, ainsi, votre grace a toutes les temoignages relayes, beaucoup de auditrices ont pu deconstruire leur pensee, leurs prejuges. Mes meres comme des child-free. Souvent, dans la societe, de nombreux femmes n’osent nullement penser toute la verite, raconter comment ca se marche vraiment en tant que maman, le burn-out, le post-partum. Tant que je serai noire offre donc un moyen de comprendre que les histoires de chacune seront diverses, que des raisons de chacune de faire La selection qu’elles font seront plusieurs.

L’idee, c’est egalement qu’une jeune fille puisse ecouter et se dire : “la, j’ai une belle palette de choix de ce que je pourrais faire ou avoir”. Car c’est humain : on cherche des gens qui nous ressemblent pour se projeter, Afin de prendre ses propres decisions.

Et puis enfin, votre podcast reflete le pouvoir d’une voix. Une oralite qui m’est chere car chez les Afrodescendant·e·s, les histoires se transmettent bon nombre a l’oral. C’est une facon de garder la trace des vies de toutes ces dames, pour que leurs enfants ou un famille puissent des comprendre davantage. Une belle trace.

Tant que je serai noire reprend le titre de l’ouvrage de Maya Angelou.

T. : Oui, exactement. J’aime nombre Maya Angelou. La personne tel son oeuvre. C’est une femme qui, avec sa condition de maman, a quand meme fait tout ce qu’elle voulait. Et la pluralite des recits que je diffuse me rappelle une life. Elle etait elle-meme plurielle. Manque uniquement maman, jamais qu’une artiste, pas qu’une militante : elle etait beaucoup de trucs. Chaque episode du podcast va en quelques sortes correspondre a un pan de sa vie.

Amener non-desir et desir d’enfant des femmes noires, est-ce politique ?

T. : J’avais des difficultes a le penser au debut, mais je pense que oui. C’est politique dans le sens etymologique du terme : la “vie en cite”. Dans la cite, il y a des femmes noires ayant leurs propres problematiques. Et parler de celles-ci reste votre possible, finalement, d’aiguiller des politiques sur www.datingmentor.org/fr/sites-de-rencontre-professionnels/ ces sujets. En mettant c’est parti leurs recits, il va y avoir un impact sur le quotidien d’la societe, d’la cite. Cette prise de parole est en mesure de aussi indirectement creer des lois plus inclusives Afin de bien et cela touche a l’equilibre des femmes.

Votre podcast reste en “non-mixite”, et la preuve que parler entre gens qui ont un vecu ou une histoire similaire reste necessaire. Etait-ce important Afin de vous, d’affirmer votre choix ?

T. : Oui, pleinement. J’aurais pu interroger chacune des jeunes filles : de nombreuses femmes blanches se retrouvent dans les recits des intervenantes, car on est toutes des jeunes femmes, en fin de compte. Mais j’imagine que celles qui se confient voili  le debut paraissent plus a l’aise ainsi. Elles se disent que c’est 1 endroit safe, qu’il n’y a pas de jugement. Tant que celui-ci n’y aura nullement d’universalisme dans la realite, cette non-mixite demeurera essentielle.

Au passage, ce podcast en est votre bel exemple : nous sommes en non-mixite pendant l’episode et ensuite, on s’expose a J’ai societe, car l’ecoute est ouverte a toutes et a tous. Pour moi, c’est ca, la non-mixite. Ce n’est pas de la division. C’est beneficier d’espaces dans lesquels on va pouvoir prendre le temps de panser des maux, en toute bienveillance. Puis, de reflechir, de se reclamer De quelle fai§on Realiser afin que nos choses changent, des faire evoluer. De se dire : on a gueri des maux ensemble, et desormais, on reste arme·e·s pour s’exposer a la societe.

Ce n’est gui?re ne point se melanger aux autres, c’est discuter Afin de avoir environ force pour affronter un regard plus tard. Au final, si chacun·e ecoutait le recit des autres, on irait loin.

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