Apres des mois d’utilisation intensive de Tinder, de joies, de deceptions et autant de desinstallations et reinstallations de l’appli, je suis vite devenue fascinee avec le caractere addictif de Tinder. Fascinee par le fait qu’une simple application de dating se trouvait soudainement au sein des histoires les plus droles de des potes, dans les series preferees et jusque dans une nouvelle litterature sociologique ou psychologique bien plus serieuse.

Cependant la fascination se teinte d’une fai§on de gene. Car Tinder a vite fera d’etre un marche moment comme un nouvelle, votre jeu qu’on sort de sa poche en attendant le bus, un tantinet comme Candy Crush. Le probleme c’est qu’ici sur l’ecran nous ne sommes nullement face a des bonbons, mais bien des gens, des vrais. Sans tomber dans la denonciation aigrie de Tinder, je ne peux m’empecher de lier l’application et ses consoeurs a une certaine evolution de les relations humaines et amoureuses, avec la vague impression que c’etait plus aise avant.

Ma question apres tout c’est De quelle fai§on un swipe, le geste le plus aise de l’univers, a pu finalement tout compliquer au sein d’ les relations amoureuses ?

Pourquoi Tinder nous rend addict ?

Pour comprendre De quelle fai§on Tinder est venu s’ancrer jusque dans des moeurs jusqu’a chambouler nos schemas amoureux, on doit d’abord penser a sa raison d’etre premiere. Si Tinder etait concu Afin de nous aider a tomber sur l’amour, il porterait en lui les conditions de sa mise a fond. Car qui trouve l’amour supprime l’appli, normalement… Et si Tinder etait plutot concu pour qu’on utilise Tinder ? C’est ce qu’on appelle le modele Hook, 1 schema concu pour creer un service ou une experience utilisateur au fort gout de reviens-y. Theorise via l’entrepreneur Nir Eyal dans le bestseller Hooked : How To Build Habits Formnig Products, votre modele assure l’accoutumance a un service sous condition de reunir plusieurs facteurs :

. La toute premiere phase utile au declenchement du Hook reste le trigger. Ce declencheur peut etre externe ou interne. Dans la situation de Tinder le declencheur externe peut etre l’histoire de ce pote qui vous a raconte le soir date ou aussi cette chimere, l’heureux couple d’amis qui s’est rencontre concernant Tinder. Outre le bouche a oreille, c’est va etre une pub beaucoup targettee ou 1 screenshot bien droit sorti du compte Instagram TinderNightmares. Pour ce qui est du trigger interne, il s’agit naturellement en solitude, de l’ennui ou autres joyeusetes depuis votre rupture.

. Une fois que vous avez telecharge l’application, vous entrez dans la phase d’action : l’action que vous avez a effectuer devra etre la plus aise possible. Ca tombe bien, sur Tinder 1 simple mouvement de doigt vous ouvre l’autoroute de l’amour. Et c’est certainement une telle action si simple qui possi?de fait la force de Tinder. Le swipe droit ou gauche reste devenu votre usage si familier que bon nombre d’applications ont repris le modele dans des secteurs bien divers creant ainsi des Tinder de l’info, Tinder de l’emploi et autres Tinder de l’immobilier.

. Apres l’effort le reconfort, apres l’action la recompense : enclencher cette action doit engendrer une recompense aleatoire. Pour saisir votre principe on doit se referer a l’experience de Olds et Milner qui a enfile en evidence Le concept du circuit de la recompense. Ces chercheurs decouvrent le role du noyau accumbens, lieu du desir ou plutot du stress du desir. Car c’est en fait dans le caractere aleatoire et inattendu en recompense que reside le plaisir. Sur Tinder, encore un coup, les criteres seront remplis : on ne sait jamais a l’avance si le swipe va resulter en match ou en four, ainsi, c’est la tout l’interet. C’est pourquoi meme apres avoir matche, on appuie plus souvent concernant le bouton « continuer la recherche » car c’est la recherche et non sa finalite qui nous procure du joie. Differents types de recompenses existent, la tribu, la chasse et l’image de soi. Notre principale dans Tinder est celle en tribu, renvoyant a notre besoin de lien social, du couple, pour exister, le match nous confortant dans notre besoin de plaire. Mais ont la possibilite de aussi entrer en jeu la chasse, avec une telle excitation de reussir a matcher LA personne canon dans la masse des mortels. Puis l’image sans dire, lorsqu’on va montrer fierement les environ 400 matchs a les amis ebahis. Dans votre besoin perpetuel d’aleatoire, Tinder sait se depasser et nous retenir grace a des nouveautes comme nos groupes d’amis, nos super like et profils VIP.

. Enfin Afin de boucler la boucle, l’application doit necessiter votre investissement, sans quoi il ne nous coutera rien de oublier l’application a tout moment. Cet investissement est en mesure de etre le temps, l’argent, l’engagement emotionnel, l’effort etc… Tout votre ensemble que l’on voit chez Tinder, le plus commun etant evidemment le temps que nous passons a swiper puis l’effort de creativite que nous avons mis dans notre profil. Veritable bible de nous meme, travaux de storytelling de soi, le profil est le plus souvent une construction elaboree qui demande un moment, du lacher prise et lequel pourra aussi faire l’objet d’un bon coaching.

Voila les criteres du modele Hook rempli, vous voila accro a Tinder et tiens, une notification vous informe que vous avez recu un Super Like, nouveau trigger externe, la boucle repart. L’application devient un ravissement, votre jeu, une spirale hasardeuse au sein d’ laquelle on a envie de se plonger des le reveil. Reste a savoir si une telle boucle reste votre cercle vertueux http://besthookupwebsites.org/fr/ebonyflirt-review ou encore vicieux.

A J’ai recherche du swipe perdu : la spirale infernale

Le souci des boucles c’est que ca ne s’arrete pas. Le premier grief qu’on pourrait Realiser a Tinder c’est que, tel bien jeu, il nous fera perdre une moment. J’ai boucle devient contre-productive, ainsi, Di?s lors apres avoir finalement pris conscience de sa dependance a Tinder, on supprime. Si le Hook devient negatif, il ne suffit plus et l’effet s’inverse.